Chasse à vue

Publié le par Denis

La chasse à vue :

 

 

 

De jour, elle peut se pratiquer à peu près par tout en Guyane. Que ce soit dans votre jardin, au bord des routes, des pistes, en savane, en forêt et même sur les plages pour certaines familles. Il vous suffira d’un bon filet d’un bocal à tuer rempli à moitié de brisure de liège imbibée d’éther acétique ou d’un bocal à cyanure pour les lépidoptères, une seringue hypodermique contenant de l’ammoniaque pour les grosses bêtes. Pour le conditionnement sur le terrain, prévoyez quelques boites de type pellicules photo qui sont très pratiques, une ou deux boites plus grandes pour les grosses bêtes et pour finir, des papillotes de plusieurs tailles, indispensables pour les papillons. La technique en elle-même n’a rien de très compliquée si ce n’est qu’il faut rester sur ses gardes et ne négliger aucun biotope. Les abattis et les chablis sont des zones particulièrement favorables pour de nombreuses espèces comme les Acanthoderini, Acanthocinini et autres Rhinotragini alors que sur le bord des layons ensoleillés on rencontrera plutôt des Hemilophini et bien sûr des lépidoptères.

De nuit, les sites de chasse ne sont pas très différents. Seule la technique est toute autre. Il s’agit de balayer systématiquement les branches, les troncs et les fourrés avec le faisceaux d’une lampe (frontale, à main ou les deux) De nombreux longicornes sont très actifs la nuit (Polyrhaphidini, Onciderini, Acanthoderini) alors que d’autres sont surpris dans leur phase de repos. Il n’est plus utile d’utiliser un filet aérien mais par contre, il m’arrive souvent de me servir d’une petite épuisette d’aquariophilie dont je cintre légèrement le cadre de la poche pour épouser la forme des troncs. Ce petit filet me permet la capture de certains longicornes très prompts à se laisser tomber au sol et évite de brutaliser les toute petites bêtes au moment de les saisir sur leur branche. Un autre avantage de ce système est de permettre dans de nombreuses situations de ne pas devoir se rouler par terre pour saisir un insecte dans de bonnes conditions. En effet, il faut bien garder à l’esprit que la prudence reste de mise et que de nombreux invertébrés piqueurs ou vertébrés mordeurs sont de sortie dès la tombée de la nuit.

Très amicalement

Denis

Publié dans Ch-vue

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